Des études Européennes montrent des disparités entre les adoptés nationaux (nés dans le pays où résident les parents adoptifs) et les adoptés transnationaux (nés dans un pays autre que celui où résident les parents adoptifs).
Globalement les adoptés transnationaux, font preuve d’une grande résilience. Ceux qui ont passé moins de 6 mois dans leurs pays d’origine en pouponnière ou en orphelinat ont une scolarité quasiment identique à celle des enfants non adoptés ou nés sur le territoire d’accueil.
En revanche, les enfants ayant passé plus de six mois en pouponnière ou en orphelinat présentent des difficultés plus importantes, mais finissent par avoir une scolarité normalisée vers l’âge de 11 ans.
Les facteurs qui expliquent ces disparités sont multiples : carences affectives précoces, manque de stimulation dans les orphelinats, troubles non détectés à la naissance etc.
Les chercheurs recommandent donc un temps d’adaptation pour les enfants adoptés qui arrivent après l’âge de 6 mois, et ce même s’ils arrivent à l’âge de la scolarité, afin de les familiariser avec leur nouvel environnement et leur laisser un temps d’adaptation nécessaire.
La Kafala, même si elle n’est pas une adoption au sens juridique du terme, a exactement les même effets qu’une adoption sur l’enfant. Lorsqu’il quitte l’établissement de recueil et son pays de naissance, il se trouve face à des nouveaux repères.
La meilleure chose à faire pour les parents Kafils est donc d’accompagner ce temps d’adaptation afin d’aider l’enfant à s’enraciner au mieux dans son nouvel environnement.
