Après la tempête, le soleil finit toujours par se lever.

Après 15 ans de vie de couple, Nadia* a dû divorcer de son conjoint, à la demande de sa belle-mère, car elle ne pouvait pas avoir d’enfant. Entre fausses couches et grossesses extra-utérine, elle n’avait malheureusement pas réussi à donner naissance par voie naturelle, ce qui constituait un motif suffisant pour la rupture. Malheureusement il existe encore de nos jours cette mentalité, archaïque et malveillante à l’egard des femmes qui sont perçues uniquement comme des corps, dont la seule utilité est de porter des enfants.

Dans la violence et la tristesse de sa rupture, elle a décidé de quitter la France pour se reconstruire dans son pays d’origine au Maroc. 15 ans à donner son cœur, à donner tout de soi, pour finalement être congédiée comme une moins que rien, parce qu’on a « fait son temps » ça peut détruire une vie.

Elle a décidé de rebondir, de recoller les morceaux de son être brisé, et redonner son trop plein d’amour à un enfant orphelin. Elle a commencé sa démarche de Kafala et a lancé une démarche pour accueillir un joli petit garçon que sa mère a abandonné dans un hôpital.

Comme cela se fait au Maroc, elle a pu rencontrer la mère de son fils adoptif. Une jeune femme d’à peine 18 ans, qui ne pouvait pas garder l’enfant qu’elle avait eu, pour des raisons économiques, et parce son compagnon de l’époque ne souhaitait pas le prendre en charge.

Fait assez rare pour le souligner, cet enfant abandonné a été reconnu civilement par son père dont il porte le nom de famille.

La jeune fille de 18 ans était assez perturbée par sa situation et par le choix qu’elle a dû faire d’abandonner son enfant. Par compassion, Nadia a finalement décidé de la soutenir en lui fournissant une aide financière, après qu’elle ait recueilli son fils. Parce que les mentalités et les façons de percevoir n’étaient pas les mêmes de part et d’autre, cette aide financière a été interprété par la mère comme une forme de cadeau de remerciement pour avoir confié l’enfant.

Etant dans une situation de grande pauvreté, la jeune fille a vu alors une possibilité de solliciter régulièrement la mère adoptive de son fils pour obtenir une aide financière. Les demandes se sont faites de plus en plus récurrentes, avec toujours une façon très subtile d’appuyer sur le sentiment de culpabilité ressenti par la mère Kafil. Participer à la séparation d’une mère et de son enfant, même si cette dernière l’a abandonné de plein gré n’est pas sans conséquence sur la psyché de la mère adoptive. A votre avis comment s’est terminée cette histoire ? Est-ce que Nadia a eu raison d’aider la mère de naissance de son fils ?

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